Menton – Sarah Bernhardt au Musée Jean Cocteau
L’Impératrice du Théâtre
Sarah Bernhardt naît le 22 octobre 1844 à Paris. Elle passe son enfance dans un couvent à Quimperlé et à 16 ans remporte un prix à l’Académie des Beaux-Arts qui signe sa vocation de comédienne. Dès sa sortie du Conservatoire d’Art Dramatique de Paris, elle est reçue à la Comédie-Française. La relation passionnelle qu’elle entretient avec cette institution en la quittant, puis revenant pour être renvoyée ponctue ses premières années de comédienne. Mais rapidement cet esprit farouchement indépendant trouve à l’Odéon, puis en tant que directrice du Théâtre de la porte Saint-Martin et du Théâtre de la Renaissance (1893), un espace qui lui permet une expression totalement libre. Elle monte sa propre troupe au Théâtre des Nations qu’elle rebaptise de son nom. C’est probablement dans ses innombrables tournées à travers le monde entier qu’elle transmet le mieux cet art dramatique dont elle représente véritablement l’incarnation, charmant de sa « voix d’or » un public conquis, même ignorant de la langue française. Elle revient à Paris, adulée, dépense et gagne des fortunes et c’est à Belle-Île-en-Mer qu’elle trouve refuge, entourée de sa « Ménagerie ». Comédienne, publiciste avant l’heure, communicante incomparable, elle aura construit sa vie comme un spectacle.
L’important fonds Sarah Bernhardt de la collection Wunderman permet de présenter l’actrice-phare de son temps au sein du parcours « Démarche d’un poète », mais tout particulièrement de lui consacrer l’espace du Bastion. Ce fortin fait ainsi écho au fort de Belle-Île où elle s’installa et permet de recréer ainsi un lien avec Jean Cocteau qui choisit ce lieu pour présenter son oeuvre. Les grands moments de sa vie, de ses créations théâtrales, de ses rencontres artistiques et amicales, de ses voyages y sont représentés.
LE TESTAMENT D’EVE
MUSÉE JEAN COCTEAU Collection Séverin Wunderman
1er décembre 2017- 19 mars 2018
L’exposition Le testament d‘Eve de l’artiste Caroline Challan Belval dialogue avec l’œuvre de Cocteau, la figure d’Orphée, le visible et l’invisible, le rêve, la création, à travers ses dessins, son œuvre architecturale et le lien à la poésie. Le livre La difficulté d’être est un des fils directeurs, ainsi que la correspondance de Cocteau avec d’autres artistes, comme Apollinaire, Picasso.
L’espace à l’entrée du musée sera le lieu d’objets constellés et fragmentés, en prise directe avec la lumière : des sphères célestes gravées, une sculpture en nuage de point suspendue représentant «Eve», selon l’Eve de la Cathédrale d’Autun, associée à une tapisserie bleue, et des dalles de verre transparentes moulées sur des empreintes de roses et spirales issues de la Basilique Saint Denis, et de la figure d’Eve, à partir de l’Eve de la Cathédrale d’Autun.
Dans l’espace sous-sol seront présentés en regard d’œuvres de Cocteau une série de dessin à l’encre, Visions-fiction, issus de carnets dessinés à Lisbonne, un dessin mural adapté à l’architecture muséale réalisé spécialement pour cette exposition associés à la projection d’un film 3D sur les sphères.